Alimentation du bétail Davantage de coproduits issus de l’industrie de l’éthanol et plus de fabrication à la ferme

En 2009 comme en 2006, les coproduits de transformation, incorporés en alimentation animale, représentent 11 % des matières premières utilisées.

Comme pour les tourteaux de colza, l’arrivée sur le marché de produits issus des nouvelles filières de fabrication de biocarburants, offre aux industriels de l'alimentation animale une gamme plus large de produits, aux prix souvent compétitifs. 

Les coproduits de blé issus de l’éthanolerie se développent

 Aussi, en 2009, l'utilisation de coproduits traditionnels comme les sons et les issues de céréales en provenance de la meunerie recule de près de 400.000 tonnes par rapport à 2006. Prédominants, il y a trois ans avec 70 % de ce marché, ces co-produits voient leur part baisser à 55 %.

En contrepartie, se développe l’utilisation de coproduits de blé issus de l’éthanolerie. D'à peine 25.000 en 2006, les tonnages atteignent un peu plus de 210.000 en 2009. Il en est de même pour les coproduits de maïs issus de l’éthanolerie, dont l’incorporation est 12 fois supérieure à celle observée en 2006 (9,5 tonnes en 2006 contre 111,6 trois ans plus tard).

Environ 20.000 tonnes de glycérol, coproduit issu de la fabrication du diester, sont également incorporées en 2009 dans les fabrications d'aliments composés pour en améliorer l’appétence. À un degré moindre, le développement de nouvelles productions issues de l’amidonnerie du blé participe aussi à la diversification des coproduits utilisés en alimentation animale. En 2009, les tonnages de coproduits de blé issus de ces fabrications passent la barre des 300.000 tonnes contre 244.000 trois ans plus tôt.

Un peu moins de blé, plus de maïs En 2009, 10,3 millions de tonnes de céréales sont utilisées par l’industrie des aliments composés pour animaux de ferme, soit 49 % des intrants totaux et 350.000 tonnes de moins qu’en 2006. Le blé surtout voit son utilisation chuter de 1,1 million de tonnes. Sa part, de 48 % dans l'ensemble des céréales utilisées, est très en deçà des 60 % observés en 2000 ou encore des 57 % de 2006, en pleine crise aviaire. L’importance des récoltes 2008 et 2009 conjuguée à la baisse du cours a favorisé les fabrications à la ferme. D'après les bilans d'approvisionnement, un montant record de 4,7 millions de tonnes de blé a ainsi été consommé à la ferme au cours de la campagne 2008-2009 pour l’alimentation animale. Ce phénomène a moins cours pour le maïs dont la part utilisée dans produits composés pour animaux de ferme passe de 12 à 14 % de 2006 à 2009.

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